Bolivie

Publié le 25 février 2011 par Santacrouz

Arrivée à Tupiza , là nous décidons de nous poser 3 jours afin dans un premier temps de se reposer puis de visiter la région environnante , nous passerons nos nuits à l'Hotel Mitru,un hotel un peu luxe avec piscine pour 6 euros la nuit. Ici c’est rencontres avec des routards de toutes nationalités dont un couple avec 2 gamines en bas âge en vélo qui font équateur-terre de feu (8000 kms je crois).

C’est aussi de bonnes frayeurs sur des canassons dans des canyons de fou, c’est aussi des dégustations de mets locaux avec prières que pas la chiasse s’il te plait mon dieu, bref c’est bien délire.

Départ pour l'altiplano … Une 1^ère journée de 10h de 4x4 sous la pluie, à traverser des torrents gonflés à bloc avant de se poser à la nuit au pied du volcan Uturuncu, 6008m, dans une auberge rudimentaire perdue au milieu de nulle part. Montée le lendemain à 5300m en 4x4 (vue l’altitude on n’a pas tablé sur un plus gros déniv’) et départ pour les hauteurs en compagnie de Marcelino, notre guide de montagne pour l’occasion : pas de sac, pas d’eau, pas de trousse de secours, rien à part son bronzage des hauts plateaux et sa connaissance de l’itinéraire…). Tout de suite c’est l’ambiance, le manque d’oxygène est très important, le souffle court, on se sent tout tout petit dans cette ambiance indescriptible mais totale… Puis la terre se met à fumer, de petits bassins d’eau à bouillir, l’odeur de souffre nous envahit, normal c’est un volcan ! Arrivés à 200m de dénivelée du sommet, oh une pente raide couverte de neige, et le Marcelino toujours sans équipement ! Et ces --- de l’agence de nous avoir certifié que pas besoin de matos, que jamais de neige, alors que notre chauffeur nous apprendra qu’il n’a jamais vu personne depuis 5 ans le gravir à cette saison. Bref, heureusement que la neige était assez molle pour tailler des marches et malgré nos hésitations, nos pauses tous les 2m on y arrive, 6008m ! La descente euphorique devient vite éprouvante à cause du mal des montagnes, maux de tête, vertiges, ca devient dur de tenir debout mais on retrouve sans pbs Mario notre chauffeur et Lupé la cuisinière. S’ensuit 4 jours à travers l’altiplano entre 4000 et 4500m d’altitude dans un paysage sans fin, entre désert saharien cerné de hauts volcans enneigés, lagunes vertes, jaunes ou rouges habitées par des milliers de flamants roses, paysages hyper variés et changeant… seul problème, le circuit est hyper touristique et un bras de fer s’entame avec Mario afin qu’il comprenne que non, ¼ d’heure sur chaque site pour prendre des photos ne nous suffit pas, et c’est dépité qu’il nous voit régulièrement revenir 2 heures plus tard, des étoiles plein les yeux… Un peu frustrés malgré tout par ce mode de transport, on a beau retourner les choses dans tous les sens, c’est quasi impossible de traverser ce désert en autonomie par ses propres moyens. On fini par le salaar d’uyuni inondé à cette saison des pluies par 30-40 cm d’eau, et ne pouvant le traverser comme prévu on s’y enfonce sur quelques kms et la magie opère de nouveau…

Puis c’est après une nuit quasi blanche dans un bus pourri qu’on arrive un matin pluvieux sur La Paz, avec l’intention de grimper un autre 6000 accessible, le Huayna Potosi, et de le redescendre en surf, mais c’est juste impossible de trouver des snowboards à La Paz et la saison des pluies qui nous avait épargné jusque là nous rattrape, il pleut tous les jours c’est la merde… à l’eau nos projets de sommet, de treck avec des mules dans la cordillère royale… On se rend tout de même à Sorata, village de montagne à basse altitude pour ici (2700m) et l’amazonie proche nous plonge dans une toute autre ambiance : perroquets dans les arbres, fleurs exotiques et… moustiques dévoreurs. On s’installe dans un endroit paradisiaque où un bolivien a réalisé un vieux rêve hippie en créant un hotel fait de cabanes perdues dans un immense jardin, mais le soleil accueillant fait place à 3 jours de pluies amazoniennes : ballades sous la pluie, glandouille et nous revoilà à La Paz, capitale la plus haute du monde perchée á 3700m, pour nos derniers instants de voyage… A La Paz, sous la pluie de surcroît, on se fait CHIER et le retour à Buenos Aires est incroyable, on profite à fond c’est l’été, il fait 28 degrés, et l’ambiance à l’occidentale nous fait réaliser à quel point La Paz est pauvre et à des années lumières de notre culture…

P1010901